• C'est une histoire à peine croyable que rapportait Centre Dimanche dans son édition du dimanche 3 novembre 1963 : celle d'une tortue qui, égarée dans la campagne de Champoly près de Saint-Just-en-Chevalet, a parcouru près de 100 kilomètres pour retrouver ses propriétaires à Lyon.

    Rémi Barbe (remi.barbe@leprogres.fr) - Aujourd'hui à 06:00 | mis à jour aujourd'hui à 10:10 - Temps de lecture : 3 min

    Il y a 60 ans, la folle épopée d'une tortue de la Loire jusqu'au Rhône

    L'affaire commence à l'été 1962. Maurice Berthier, sa femme et leurs quatre enfants décident de quitter Lyon pour passer leurs vacances au hameau du Bost, dans la commune de Champoly. Là, entre Noirétable et Saint-Just-en-Chevalet, ils profitent du grand air, accompagnés de Jacotte, la tortue qui vit avec eux dans leur appartement lyonnais, « en compagnie d'un chien, d'un chat, de tourterelles et de quelques autres animaux », détaille notre journaliste Jean Clere dans Centre Dimanche du dimanche 3 novembre 1963.
    Malheureusement, les vacances dans la maison familiale de Champoly sont ternies par un triste évènement. En dépit du long fil qu'on avait attaché à sa patte pour l'empêcher de vagabonder trop loin dans le jardin, Jacotte s'est fait la belle. « Un matin, on s'est aperçu que Jacotte était partie. On l'a cherchée partout. Il ne restait que la ficelle », explique Mireille, la fille des époux Berthier, alors âgée de 7 ans.
    Les recherches entreprises restent vaines. Il faut dire que le secteur est vaste : la maison familiale se situe effectivement à proximité d'une vaste forêt..
    Pendant des semaines, puis des mois, personne ne reverra plus Jacotte. Pourtant, lors de l'été 1963, le souvenir de la petite tortue de compagnie est toujours bien présent... Et l'animal va finalement refaire surface d'une bien étrange manière. 
    Tandis que la famille Berthier profite à nouveau du calme de la maison de Champoly, c'est à Lyon, au pied de l'appartement qu'occupe la famille dans la cité universitaire Saint-Irénée (cinquième arrondissement) que Jacotte est retrouvée par des voisins  ! L'animal avait encore un bout de ficelle accroché à la patte. « Elle est bien reconnaissable car sa patte gauche est atrophiée. Il y a, depuis longtemps, une marque sur sa carapace : c'est la trace d'une pierre qui l'avait blessée », raconte Maurice Berthier à notre reporter.
     En un an, Jacotte aurait donc parcouru la centaine de kilomètres séparant Champoly du cinquième arrondissement de Lyon ! « Vous vous rendez compte ? Une tortue qui se promène pendant un an, à travers champs, sur les routes, dans les rues... Elle aurait été écrasée bien vite par une voiture. Des gens l'auraient vue, ils l'auraient ramassée », s'interroge notre reporter. Un avis que ne partagent pas les propriétaires qui ont même consulté l'avis de plusieurs professeurs : « d'abord sceptiques, ils ont fini par accorder quelque crédit à cette histoire phénoménale. L'un d'eux estime même que cette aventure n'est pas tellement invraisemblable »...
    Reste une certitude : en cet automne 1963, bien malgré elle, Jacotte est devenue « l'héroïne d'un étonnant récit qui n'est nullement une fable ».

    La Loire dans le rétro

     

     

    Il y a 60 ans, la folle épopée d'une tortue de la Loire jusqu'au Rhône

     


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  •  30/10/2023
    Le refuge des tortues devient une attraction touristique majeure au Kenya  
     

    Le refuge des tortues devient une attraction touristique majeure au Kenya

     
    De jolies tortues mangent gracieusement tout en profitant de la tranquillité de leur environnement dans une ville isolée de Mogotio au Kenya.
     

    Dans cette ferme de tortues, un ouvrier nourrit les jeunes reptiles alors qu'il attend avec impatience de les élever pour en faire des tortues bien adultes. Certaines tortues ont été sauvées de la communauté, bien que d'autres aient été ramenées avec leur carapace déjà brisée.

    "Savannah Tortoise Farm est comme un sanctuaire. Cela a aidé beaucoup d'entre nous dans le village. Ainsi, lorsque nous trouvons une tortue errante, nous l'amenons ici", a déclaré Franklin, Sang, un habitant de Mogotio.

    Dans le but de travailler avec la communauté pour conserver la tortue, le gouvernement, par l'intermédiaire du Kenya Wildlife Services, a donné le feu vert à Savannah Tortoise Farm pour s'établir tout en dispensant une formation aux travailleurs de la ferme. La communauté a également pu entreprendre pacifiquement ses cultures.

    "Lorsque nous cultivons nos cultures principalement de haricots et de pommes de terre, la tortue venait les détruire", a déclaré Sang.

    Savannah Tortoise Farm est une idée originale de Samson Bungei qui en a fait une entreprise génératrice de revenus et une destination touristique. Les revenus sont générés par les taxes touristiques et la vente des reptiles à des personnes qui ont déjà obtenu des permis du gouvernement.

    Les retombées économiques de la création de cet élevage de tortues ont été évidentes, avec la création d'emplois et la création d'entreprises dans cet endroit isolé de la vallée du Rift.

    Le sanctuaire est en activité depuis 2020 et, comme toute autre entreprise, il a rencontré de nombreux défis, le principal étant les coûts opérationnels étant donné qu'il y a des saisons où l'activité est si faible. 

    Actuellement, la ferme abrite plus de 200 tortues, mais le propriétaire envisage d'agrandir la ferme pour accueillir davantage de tortues. 


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  • Les soins et la réintroduction des animaux sauvages, suite aux incendies qui ont dévasté la région d’Athènes, sont tributaires de volontaires. Reportage. 

    Brûlées ou blessées, des tortues se refont une santé

    D’un gros trait bleu, la vétérinaire Cleopatra Gkika dessine une croix sur la carapace d’une tortue qu’elle vient d’examiner scrupuleusement. La marque à la craie signe le bon de sortie du reptile rescapé des incendies qui ont ravagé la Grèce durant l’été.

    Cette tortue, comme des dizaines d’autres brûlées ou blessées dans les feux, va être relâchée dans son habitat naturel après plusieurs semaines de soins dans un refuge pour animaux sauvages à Kalyvia Thorikou, à 60 km au sud-est d’Athènes

     

    Derrière la jeune bénévole qui ausculte d’autres tortues encore en convalescence, les flancs de la colline sont piqués d’arbres noirs et faméliques, de troncs calcinés.

     

    Brûlées ou blessées, des tortues se refont une santé

    Été dévastateur

    En juillet, cette partie de l’Attique, la région qui entoure la capitale grecque, a été dévorée par les flammes. En août, c’est le Mont Parnès, au nord d’Athènes, qui a brûlé ainsi que le parc naturel de Dadia dans l’Evros, une zone protégée par le réseau européen de Natura 2000. Dans cette seule région frontalière de la Turquie, plus de 93’000 hectares ont été détruits durant cet été de calamités en cascade puisque la Grèce a également subi des inondations dévastatrices.

    Alors que les flammes engloutissaient végétation et arbres près de la capitale, des bénévoles de l’ONG «Save your hood» sont allés porter secours à des tortues, des serpents, des chats et d’autres animaux coincés dans la fournaise.

    «L’intensité des incendies était telle qu’il ne restait plus rien. Les arbustes ont été réduits à un bout de charbon. En voyant ça, on se dit que les animaux ne peuvent pas résister», soupire Céline Sissler-Bienvenu, en charge du programme secours d’urgence lors de catastrophes en Europe au sein de l’ONG Fonds international pour la Protection des animaux (IFAW).  Et ce d’autant plus que la lenteur des tortues restreint leur capacité de fuite.

    Au total, autour d’Athènes et sur l’île proche d’Eubée, 400 tortues ont été acheminées vers le centre de secours et de premiers soins pour les animaux sauvages de l’ONG grecque Anima et dans un zoo proche d’Athènes. Là des vétérinaires et soigneurs ont pris en charge les animaux blessés.

     

    Carapaces brûlées

    «Certaines tortues avaient des brûlures aux pattes ou sur leur carapace, d’autres avaient des difficultés respiratoires à cause des fumées toxiques inhalées», souligne Vassilis Sfakianopoulos, le fondateur de «Save your hood».  Toutes ont dû être plongées dans des bassines d’eau pour être réhydratées et les plus alertes ont été placées dans un enclos du refuge de Kalyvia Thorikou.

    Depuis, elles font l’objet d’une surveillance minutieuse et régulière. «Quand il n’y a pas de blessure apparente, l’examen (vétérinaire) se fait en sentant les tortues pour détecter si elles ont une infection interne», explique Cleopatra Gkika, tout en badigeonnant de crème la patte d’un animal.

     

    Relâchage en vue

    La guérison de cette dernière est en bonne voie : la peau a mué à l’endroit où elle avait été brûlée.  Bientôt le reptile pourra être relâché dans son habitat naturel comme une centaine d’autres au total ont pu l’être en septembre. Et peu importe s’il ne reste plus grand chose de leur environnement d’origine emporté par le brasier.

    «Les tortues vont ralentir leur métabolisme, elles peuvent rester sans manger plusieurs semaines», assure Mme Sissler-Bienvenu. «Et aux premières pluies, elles vont sortir pour aller manger des brindilles» avant leur hibernation.

    L’objectif des soigneurs est de leur faire «quitter la captivité le plus rapidement possible», poursuit l’experte. «Car c’est un stress supplémentaire pour ces animaux qui sont sauvages et pas sociaux du tout de les mettre tous ensemble dans un enclos».

    Les tortues sont également très attachées à leur lieu de vie, en connaissent tous les recoins, cachettes et points d’eau. Si elles en sont délogées, elles peuvent par réaction cesser de s’alimenter par exemple.

    «Je trouve cela injuste»

    Devant le désarroi de certaines tortues, une rage sourde ronge Vassilis Sfakianopoulos. «Je trouve cela extrêmement injuste que personne en Grèce ne s’occupe de la vie sauvage depuis la crise financière» qui a frappé le pays et mis de nombreux Grecs à genou, lâche cet ingénieur de formation de 38 ans.

    Dans ces «incendies catastrophiques» qui provoquent des milliers d’évacuations d’habitants et des dégâts considérables, «les animaux sauvages sont très largement oubliés», juge aussi Mme Bienvenu-Sissler.

    Brûlées ou blessées, des tortues se refont une santé


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  • À cause du changement climatique Les tortues marines du Yémen sont menacées d'extinction en raison du manque de mâles

    ArabiaWeather - Il semble que les effets du changement climatique soient devenus évidents sur les animaux et les plantes, car de nombreuses études réalisées au cours des dernières années ont montré que le réchauffement climatique a entraîné une pénurie de tortues mâles dans plusieurs régions du monde, depuis la côte de Floride. à la barrière de corail en Australie, et les effets ont atteint le Yémen.

    En 2018, des chercheurs américains révélaient que les tortues vertes au nord de la Grande Barrière, au nombre de 200 000, pour la plupart des femelles, menaçaient cette espèce considérée comme d'importance mondiale, selon l'Agence France-Presse.

    Les tortues marines sont menacées d'extinction en raison de la pénurie de mâles due au changement climatique

    Les effets ont atteint le Yémen, où les tortues marines sont désormais menacées d'extinction en raison d'une pénurie de mâles due aux effets du changement climatique.

    Cette tortue profite du calme nocturne pour se diriger vers les plages de sable fin du sud du Yémen et y pondre ses œufs, qui sont souvent des « femelles » en raison du réchauffement climatique. Selon l'un des bénévoles de la protection des tortues marines, il a déclaré : « Ces dernières années, la plupart des bébés tortues sont des femelles en raison de la hausse des températures.»

    Il a souligné que la baisse des températures et l'approche de l'automne conduisent à la présence d'un mélange de mâles et de femelles parmi les jeunes tortues, et que le changement climatique global et la persistance de chaleurs extrêmes pendant des périodes plus longues chaque année augmentent le phénomène de déclin. en nombre de mâles.

    De plus, « beaucoup de mâles sont morts récemment sur les plages », même si leur nombre est faible et a considérablement diminué au fil du temps.

    Au Yémen, le nombre de tortues marines femelles est 90 % supérieur à celui des mâles

    Jamal Bawazir, chef du département de biodiversité au Centre d'études et des sciences de l'environnement de l'Université d'Aden, l'une des plus grandes villes du sud et siège du gouvernement intérimaire du Yémen, souligne que les études menées dans de nombreuses zones côtières zones ont confirmé que le pourcentage de femmes par rapport aux hommes est supérieur à 90 %.

    Il prévient que le déclin de la proportion de mâles en général constitue une menace d'extinction des tortues marines dans les années à venir.

    Il appelle les autorités à prendre des mesures urgentes et propose notamment la formation d'une équipe technique spécialisée pour surveiller les tortues dans les zones de nidification, collecter les œufs et les placer dans des nurseries de sable adaptées dans le but d'augmenter le nombre de mâles.

    Les températures pendant la période d'incubation déterminent le sexe des tortues

    Des experts internationaux suggèrent également l'idée de placer des types de parasols sur les plages que les tortues choisissent pour construire leurs nids, dans le but de fournir des températures appropriées pour les œufs. Cependant, Jamal Bawazir souligne que la mise en œuvre de telles opérations est considérée comme très difficile dans les circonstances actuelles.

    Il convient de noter que les températures pendant la période d’incubation des œufs déterminent le sexe des tortues, car les mâles se forment dans un climat plus froid que celui nécessaire à la formation des femelles.

    2023-10-052023-10-05 

    طقس العرب
    فريق تحرير طقس العرب

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  • 5 octobre 2023, 17 h 21 min

    La carapace d’une tortue de six millions d’années pourrait encore contenir des traces d’ADN

    Une équipe de chercheurs annonce avoir possiblement isolé des traces d’ADN ancien dans les os fossiles vieux de six millions d’années d’une tortue éteinte. Si elle se confirme, cette nouvelle découverte prouverait que le matériel génétique peut durer beaucoup plus longtemps qu’on ne le pensait auparavant.

    Un fossile de tortue exceptionnel

     

    Le genre Lepidochelys comprend plusieurs espèces de tortues marines, dont la plus célèbre est la tortue de Kemp (Lepidochelys kempii) et la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea). Elles sont malheureusement toutes menacées d’extinction en raison de la perte d’habitats côtiers, de la pêche accidentelle et d’autres menaces.

    L’histoire évolutive de ce genre est toutefois encore mal comprise en grande partie en raison de l’absence de registres fossiles incontestés pour ce groupe. Les tortues marines ont en effet des os légers et peu d’os solides qui se fossilisent bien, ce qui rend leur préservation difficile, d’où l’intérêt de cette nouvelle découverte.

    Dans le cadre d’une étude, des chercheurs décrivent une carapace partiellement préservée fouillée dans la formation Chagres (Miocène supérieur) du Panama. Vieille d’environ six millions d’années, elle représente le plus ancien enregistrement fossile de Lepidochelys. L’espèce est potentiellement étroitement liée à L. olivaceacar, une espèce ancienne récemment découverte. Elle partage en effet un nombre similaire d’écailles pleurales, mais son statut taxonomique précis reste incertain.

    La carapace d’une tortue de six millions d’années pourrait encore contenir des traces d’ADNe

    De véritables tracs ADN ?

     

    Les scientifiques expliquent également avoir potentiellement isolé des traces d’ADN enfermées dans les ostéocytes de la tortue. Ces cellules jouent un rôle important dans le métabolisme osseux et la régulation de la densité osseuse. Plus précisément, les chercheurs ont examiné ces ostéocytes au microscope et ont remarqué des structures internes qui ressemblaient à des noyaux. Or, le noyau est la partie des cellules qui contient l’ADN, le matériel génétique de l’organisme. Les chercheurs ont ensuite effectué un test pour vérifier si l’ADN était présent dans ces structures ressemblant à des noyaux. À leur grande surprise, le test a donné un résultat positif.

    Notez cependant que bien que ce résultat constitue une assez bonne preuve que le matériel génétique se trouve effectivement dans les ostéocytes de la carapace de tortue, ce n’est pas une preuve directe. Pour confirmer la présence de matériel génétique, les chercheurs auraient dû identifier cet ADN pour ensuite le séquencer. Malgré tout, cette découverte pourrait potentiellement tout changer. En effet, rappelons que le plus ancien ADN récupéré et séquencé jusqu’à présent provient d’un mammouth vieux de 1,2 million d’années découvert enfoui dans le pergélisol sibérien.

    Avec leurs six millions d’années d’existence, ces possibles traces d’ADN suggèrent que le matériel génétique pourrait potentiellement rester préservé beaucoup plus longtemps qu’on ne le pensait, même dans des environnements plus chauds qui ne sont pas favorables aux molécules d’ADN.

    Les détails de l’étude figurent dans le Journal of Vertebrate Paleontology.


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