• Les autorités malgaches ont saisi 10'000 tortues destinées à un trafic international vers l'Asie. Deux Vaudois ont apporté leur expertise pour secourir et sauver les animaux.

    Saisie record: des Suisses au chevet des tortues

    Très prisée, la tortue radiée - ou étoilée - vaut jusqu'à 3000 francs.

     

    Policiers et vétérinaires malgaches sont formels: jamais ils n’avaient vu autant de carapaces entassées en un seul endroit. Il y a deux semaines, selon la presse locale, 10'000 tortues radiées ont été découvertes dans une maison de deux étages à Toliara, au sud-ouest de l’île, d’où émanait une odeur pestilentielle. En tout, il a fallu six camions et plusieurs voyages pour acheminer ces animaux dans un refuge spécialisé pour les tortues. 

     

    Incinérées pour des raisons d'hygiène

    Dépassées par ce qui apparaît comme la plus grosse saisie de tortues du monde, les autorités malgaches ont été soutenues par deux ONG occidentales, qui ont fait appel au Centre de protection et de récupération de tortues basé à Chavornay (VD). Deux experts vaudois se sont ainsi rendus sur place du 26 avril au 2 mai. «Quand nous sommes arrivés, quelque 800 tortues avaient déjà péri à cause des maltraitances subies et avaient été enterrées. Nous avons signalé que cela représentait un danger pour la nappe phréatique. Il a fallu déterrer et incinérer les cadavres. Nous avons élaboré un protocole pour les situations critiques, construit 800 m2 d’enclos pour les tortues et édicté des mesures nécessaires pour éviter une épidémie grave», signale Jean-Marc Ducotterd, responsable du centre. Cet amoureux des tortues se dit marqué par les images épouvantables qu'il a vues sur place. Des images qu'il estime «difficiles à digérer». Mais il a aussi clamé la fierté de la petite ONG vaudoise qui apporte son savoir-faire dans le cadre d'une mission internationale.

    Selon la presse malgache, la police a arrêté trois braconniers. Mais pour Jean-Marc Ducotterd, ce ne sont pas les chefs de ce qu'il appelle une organisation mafieuse.

    Trois mille francs la tortue

    L’Astrochelys radiata de Madagascar, ou tortue étoilée, est particulièrement prisée en Asie du Sud-Est. Quand elle n'est pas utilisée dans le cadre de la pharmacopée chinoise, elle finit dans une marmite. Un seul individu peut être vendu 3000 francs.

    Selon les scientifiques, la population de tortues étoilées a chuté de 12 millions à 6 millions aujourd'hui. Un déclin qui a poussé l'Union internationale pour la conservation de la nature à considérer cette espèce classée en danger critique d’extinction.

    (apn) 

    Saisie record: des Suisses au chevet des tortues

     

     


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    Dans le parc national Kruger, plusieurs tortues ont choisi le dos d’un hippopotame pour un petit moment de détente au soleil. Mais que pense le mastodonte de ces hôtes indésirables?
    Photo: Dukas


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    Nettoyage de printemps: dans l'aquarium SeaLife, situé dans le Schleswig-Holstein (Allemagne), un plongeur nettoie la tortue de mer Speedy à l'aide d'un balai-brosse.
    Photo: dpa

     


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  • Très exactement 9'888 tortues radiées, entassées les unes sur les autres, ont été découvertes dans une petite maison de la ville de Tuléar, à Madagascar.

    BRACONNAGE PRÈS DE 10'000 TORTUES ENTASSÉES: «C'ÉTAIT HORRIBLE»

    La découverte était épouvantable! L'Agence environnementale malgache et la police ont récemment trouvé 9'888 tortues radiées, dont 180 déjà mortes, entreposés dans une petite maison de la ville de Tuléar située au sud-ouest de l'île de Madagascar, a rapporté The National Geographic.

    «Vous ne pouvez pas imaginer. C'était horrible. Il y avait des tortues dans la salle de bain, dans la cuisine, partout dans la maison. (...) Des planches avaient été clouées entre les pièces afin de contenir les animaux», a raconté Soary Randrianjafizanaka, responsable régionale de l'Agence, cité par le magazine.

     

    Ces malheureuses étaient destinées à la vente, principalement comme animaux de compagnie.

    Sur place, deux hommes ont été surpris par la police en train d'enterrer dans le jardin des bêtes mortes. Ils ont été arrêtés tout comme la propriétaire des lieux. Toutefois, il ne s'agirait que des exécutants et non des cerveaux de l'organisation. «Nous ne savons pas qui est le patron de l'organisation, mais nous savons qu'il y en a un», a assuré la responsable.

    Les tortues radiées - menacées par la déforestation et le braconnage - ont été rapidement évacuées vers un centre de réhabilitation situé à Ifaty, au nord de Tuléar. Les animaux ont bénéficié des meilleurs soins possibles. Mais une semaine après leur déportation, 574 d'entre elles sont décédées de déshydratation.

    Les survivantes resteront captives afin de les préserver du braconnage. Il semblerait que la population de cette espèce - particulièrement appréciée pour les motifs étoilés complexes sur leur carapace - a été divisée par quatre à Madagascar. (Le Matin)

    Le Matin


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  • La tortue de la Mary River, en Australie, figure dans la liste des reptiles menacés de la Zoological Society of London (ZSL). Cette tortue a parfois une crête d'algues vertes sur la tête et peut respirer par son anus et son cloaque, ce qui lui permet de rester dans l'eau plus longtemps.

    La tortue de la Mary River, en Australie, parfois affublée d'une crête d'algues qui lui donne des allures de punk, a rejoint la liste des reptiles menacés de la Zoological Society of London (ZSL), qui comprend aussi de nombreux lézards et serpents. Cette tortue, dont le nom scientifique est Elusor macrurus, vit dans l'État australien du Queensland, dans les eaux du fleuve Mary. Elle est « très particulière », souligne dans un communiqué la ZSL, qui a ajouté cette semaine 100 nouvelles espèces de reptiles à sa liste Edge (Evolutionarily Distinct and Globally Endangered), créée en 2007.

    La tortue de la Mary River dispose d'un organe, le cloaque, qui lui sert non seulement à uriner ou à pondre ses œufs, mais aussi à respirer sous l'eau à travers la peau. « Cette tortue est capable de rester très longtemps sous l'eau — jusqu'à trois jours  sans revenir à la surface, grâce à cette étrange capacité à respirer à travers son arrière-train », a expliqué à l'AFP Rikki Gumbs, de l'Imperial College London, qui a participé à la liste Edge.

    Cette tortue punk qui respire par son anus est menacée

    La tortue de la Mary River, qui peut passer jusqu'à trois jours sous l'eau, a rejoint la liste des reptiles menacés de la Zoological Society of London (ZSL). © Chris VAN WYK, ZSL, AFP 

    Une tortue avec une crête verte d'algues sur la tête

    Autre particularité de l'espèce : certains individus se retrouvent affublés d'une crête vert fluorescent, en fait des algues« Les tortues de la Mary River passent tellement de temps immergées sous l'eau que certaines se retrouvent couvertes d'algues et peuvent finir avec des coupes assez impressionnantes ! », s'enflamme Rikki Gumbs.

    Reconnue comme une espèce à part seulement en 1994, cette tortue a souffert de sa popularité comme animal de compagnie dans les années 1970 et 1980. Elle a vu aussi son habitat naturel détruit à cause de la construction de barrages. Ses œufs sont prélevés pour le commerce d'animaux, alors que sa maturité sexuelle est tardive, parfois pas avant 25 ans. « Les reptiles sont souvent la dernière roue du carrosse en termes de préservation », déplore Rikki Gumbs. « Comme les tigres, les rhinocéros et les éléphants, il est vital de faire tout notre possible pour sauver ces animaux uniques et trop souvent négligés », selon lui. La liste Edge comprend aussi le caméléon Brookesia minima de Madagascar, qui mesure tout juste trois centimètres, ou encore le gavial du Gange, un crocodile.

    Ces tortues respirent par leur anus pour survivre dans le froid

    Article de Marie-Céline Ray paru le 28 novembre 2017

    En hiver, des tortues aquatiques, comme la tortue peinte, au Canada, hibernent dans l'eau des rivières, lacs et étangs, sous la glace. Ectothermes, elles n'ont pas besoin de chauffer leur corps. Et pour respirer... elles utilisent leur anus et leur cloaque : c'est la respiration cloacale.

    Quand il fait froid, notre organisme utilise de l'énergie pour maintenir sa température constante. Ce n'est pas le cas des tortues, qui sont ectothermes : leur température corporelle dépend de la température extérieure. Dans l'eau froide, en hiver, la température du corps de l'animal, qui hiberne, reste relativement stable. Le métabolisme des tortues est ralenti et nécessite moins d'énergie et d'oxygène. Mais comment celles-ci respirent-elles quand elles hibernent dans l'eau sous la glace ?

    Sur le site The Conversation, Jacqueline Litzgus, professeur de biologie à l'université Laurentienne (Canada), nous livre quelques-uns des secrets des tortues aquatiques. Dans l'Ontario, les hivers sont longs et beaucoup de tortues sont inactives pendant plus de la moitié de leur vie. L'équipe de Jacqueline Litzgus étudie des espèces de tortues qui vivent et hibernent dans l'eau. Beaucoup d'entre elles sont menacées d'extinction.

    Cette tortue punk qui respire par son anus est menacée

    Les tortues peintes respirent par leur anus pour survivre dans le froid. Ici, elles se réchauffent au soleil. © juerpa68, Fotolia 

    Une respiration cloacale adaptée aux faibles besoins en oxygène

    Les tortues possèdent des poumons pour utiliser l'oxygène de l'air, mais elles ne s'en servent pas pendant l'hibernation. Quand elles hibernent sous la glace, elles absorbent l'oxygène de l'eau grâce aux surfaces de leur corps sur lesquelles affleurent des vaisseaux sanguins. Cela suffit pour leur apporter la quantité d'oxygène nécessaire à leurs faibles besoins. Une région du corps de la tortue est très vascularisée : le derrière. Les tortues respirent donc grâce à leurs régions anale et cloacale...

    Au cours de l'hiver, l'oxygène peut manquer dans un étang. Certaines tortues comme la tortue peinte, une espèce d'Amérique du Nord, peuvent alors s'accommoder de cette situation en adaptant leur métabolisme, de manière à ne plus avoir besoin d'oxygène du tout. Au printemps, ces tortues anaérobies, pleines de crampes, s'exposent au soleil pour augmenter leur température corporelle, activer leur métabolisme et éliminer les acides produits.

    Cette tortue punk qui respire par son anus est menacée


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