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Le Tableau du samedi
Fardoise nous dit:
Nous étions dans une ambiance intimiste avec Berthe Morisot et je vous propose un thème qui a souvent donné des scènes grandioses, mais pas que,
"quand l'Histoire (avec un grand H) s'invite dans la peinture – un « genre » à part entière."
Vous n’avez pas fait les beaux arts ? moi non plus ! On peut être ému par une toile, on peut avoir envie de découvrir et de faire un artiste. Ici vous pourrez partager vos choix et nous dire deux mots sur le peintre ou le tableau.Il suffit de mettre votre lien sous cet article avant le samedi à midi ou d’envoyer vos liens :
J'ai choisi ce tableau de François Gérard:
Bataille d'Austerlitz, 2 décembre 1805
Dans ses Mémoires le général Baron de Marbot décrit ainsi le célèbre tableau:
« Le peintre Gérard dans son tableau de la bataille d’Austerlitz, a pris pour sujet le moment où le général Rapp, sortant du combat, blessé, tout couvert de sang des ennemis et du sien, présente à l’Empereur les drapeaux qui viennent d’être enlevés, ainsi que le prince Repnin, fait prisonnier. J’étais présent à cette scène imposante, que ce peintre a reproduite avec une exactitude remarquable. Toutes les têtes sont des portraits, même celle de ce brave chasseur à cheval qui, sans se plaindre, bien qu’ayant le corps traversé d’une balle, eut le courage de venir jusqu’à l’Empereur et tomba raide mort en lui présentant l’étendard qu’il venait de prendre !... Napoléon, voulant honorer la mémoire de ce chasseur, prescrivit au peintre de le placer dans sa composition. On remarque aussi dans ce tableau un mameluk, qui, portant d’une main un drapeau ennemi, tient de l’autre la bride de son cheval mourant. Cet homme nommé Mustapha, connu dans la garde pour son courage et sa férocité, s’était mis pendant la charge à la poursuite du grand-duc Constantin, qui ne se débarrassa de lui qu’en lui tirant un coup de pistolet, dont le cheval du mameluk fut grièvement blessé. Mustapha, désolé de n’avoir qu’un étendard à offrir à l’Empereur, dit dans son jargon, en le lui présentant : ’ Ah ! si moi joindre prince Constantin, moi couper tête et moi porter à l’Empereur !... ’ Napoléon, indigné, lui répondit : ’ Veux-tu bien te taire, vilain sauvage ! ’ »François Gérard, né le 4 mai 1770 à Rome et mort le 11 janvier 1837 à Paris, est un peintre d’histoire, portraitiste et illustrateur néo-classique français. Élève de Jacques-Louis David, il fut l'un des principaux peintres du Premier Empire et de la Restauration.
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Commentaires
Ce n'est pas un tableau que j'accrocherais chez moinéanmoins il faut reconnaître que c'est une suberbe toile, très bien peinte!!! Bravo l'artiste
Bonne soirée
Bisous.
Marie
4gateuxrigoloSamedi 10 Décembre 2022 à 22:08Napoléon au sommet de sa gloire auréolé de lumière. Le peintre a vraiment rendu hommage à l'empereur avec cette scène et merci pour tous les détails sur ce moment où la victoire a sans doute basculé. Il faut regarder en grand pour essayer de voir tous les détails.
Un tableau impressionnant qui montre la victoire mais aussi les souffrances des soldats. Il était dans ma sélection, et puis j'ai fait d'autres choix, je suis contente de le voir là.
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Très bon cx historique
Biz