Fardoise nous dit :

En mémoire de Lady Marianne...  Elle a fait de ce challenge ce qu'il est aujourd'hui et nous le poursuivrons sous l'intitulé :

"Le week-end, un thème, un tableau"

Chaque week-end nous publions un tableau sur un thème donné pour deux semaines, une manière ludique de découvrir la peinture,  et de partager,  

nous disons pourquoi il nous touche,  

et quelques mots sur l'artiste.

Fardoise nous propose: Le blanc dans l'art

J'ai choisi ce tableau de Manet:

"La lecture" 1865

La Lecture est un tableau réalisé par le peintre Édouard Manet vers 1865. La toile représente la famille de l'artiste : Suzanne Manet, née Leenhoff, est assise sur le canapé et, tout en tournant le dos à son fils Léon Leenhoff, écoute avec attention la lecture qu'il est en train de faire à voix haute

Edouard Manet est un peintre français dont les ouvres ont inspiré le mouvement impressionniste, mais qui s'attacha toujours à préserver son indépendance. L'influence considérable qu'il exerça sur la peinture française et, plus généralement, sur l'art moderne s'explique à la fois par le choix de sujets faciles, tirés de la vie quotidienne, par l'utilisation de couleurs pures et par une technique rapide et libre. Manet est né à Paris le 23 janvier 1832, dans une famille de la haute bourgeoisie. Dès l'âge de seize ans, il désire s'engager dans la marine, mais échoue au concours de l'École navale. Il s'embarque pourtant sur un bateau-école à destination du Brésil, mais son goût pour les beaux-arts le pousse à réaliser déjà de nombreux dessins. Il revient à Paris, quelques mois plus tard, pour étudier la peinture dans l'atelier de Thomas Couture. À partir de 1852, Manet multiplie les voyages à l'étranger : la Hollande, où il admira particulièrement la peinture de Frans Hals, l'Allemagne, l'Autriche, l'Italie, et, plus tard, l'Espagne où les ouvres de Diego Vélasquez, et surtout de Francisco Goya influent beaucoup son propre travail. Les premières peintures de Manet représentent essentiellement des scènes de genre, souvent d'inspiration espagnole, ainsi que des portraits. Sa technique picturale, franche et directe, laisse apparaître de larges touches. En 1863, Manet expose son célèbre Déjeuner sur l'herbe au Salon des refusés, nouveau lieu d'exposition inauguré par Napoléon III accueillant, à la demande des artistes, les ouvres rejetées au Salon officiel. La toile de Manet, représentant une jeune femme nue assise, entourée de deux hommes en costume, dans un décor champêtre, attire immédiatement l'attention du public, mais est violemment attaquée par les critiques. Salué par de nombreux jeunes peintres qui reconnaissaient en lui leur chef de file, Manet se trouve au centre d'une dispute qui oppose les défenseurs de l'art académique aux artistes « refusés ». En 1864, le Salon officiel accepte deux de ses tableaux, et, en 1865, Manet y expose Olympia, un nu inspiré de la Vénus d'Urbin de Titien et dont le réalisme peu orthodoxe soulève des vagues de protestations au sein des cercles académiques. En 1866, Émile Zola, qui avait pris fait et cause pour l'art de Manet dans le Figaro, devient son ami. Tel est aussi le cas des peintres impressionnistes Edgar Degas, Claude Monet, Auguste Renoir, Alfred Sisley, Camille Pissarro et Paul Cézanne, qui ont subi l'influence de Manet et qui, à leur tour, influent son art, le rendant peut-être plus sensible aux jeux de lumière. Manet ne doit donc pas être considéré comme un peintre impressionniste à part entière, malgré les liens étroits qu'il entretient toute sa vie avec Monet et ses amis. En 1874, l'artiste choisit de ne pas participer à la première exposition impressionniste. Il continue cependant à exposer régulièrement au Salon où sa notoriété ne cesse de s'affirmer. En 1882, il est présent pour la dernière fois avec Un bar aux Folies-Bergère, l'une de ses ouvres les plus célèbres. Manet est mort à Paris le 30 avril 1883 à l'âge de 51 ans, laissant une ouvre importante, comprenant plus de quatre cents peintures à l'huile, des pastels et de nombreuses aquarelles.