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Par turtle le 13 Juillet 2021 à 08:23
Lady Marianne nous a quittés, elle nous proposait "Mardi poésie": ICI, je continue en son honneur
Canicule
La chaleur blanchissait chaque mur du village
De pierre chaulée ou nue que rien ne soulage ;
L’astre solaire allait, de dards en aiguillons,
Anesthésier toits, portes des pavillons.La torpeur s’étendait jusque dans la cuisine
Où les mouches collaient au ruban de résine ;
L’air sec ne bougeait pas ; le clocher élancé
S’attristait que son coq ne pût se balancer.Un volet entr’ouvert filtrait la canicule
Pénétrant par un rai clair où la particule
De poussière dansait jusqu’au mur opposé
En mettant en exergue un tableau exposé.L’eau stagnait en rivière habitée d’une faune
De libellules et de tritons au dos jaune.
Dans ce bouillon, crevaient une ablette, un gardon
Dans l’indifférence et sans le don d’un pardon.Un enfant en riant, surgi de nulle part,
Courait en dératé, perché sur le rempart,
Blessé par un rayon reçu dans la poitrine
Reflété par l’éclat brillant d’une vitrine.Quelques adolescents, au frais sous le lavoir,
Phagocytaient le temps sans qu’ils pussent l’avoir
En s’aspergeant d’une eau vive, fraîche, Abondante
Aussi délectable qu’une glace fondante.Tout se ralentissait, le village séchait
Sur pied, décrépité et un basset léchait
Le dos d’un gros caillou roux pris dans une flaque
Résistant dans un creux à la pugnace attaque.La fournaise estivale – ah – n’a pas crié gare
En s’invitant avec, au bec, un gros cigare.
La mare – elle-même – où s’ébattaient les canards
Se protégeait sous un monceau de nénuphars.Toute ma peau posée sur mes os dans mon dos,
Désirait s’apaiser avec des tonnes d’eau
Lâchées d’en haut par flots, par baignoires, par douches
Luttant contre l’ogresse aux appétits farouches.A l’heure du dîner, un éclair fendit l’air ;
Claqua le tonnerre et ma peau pila ma chair ;
La pluie s’abattit et fit monter la rivière ;
Le pont se noya et engloutit l’épicière. »Un flot me dépassa
Je hurlai « non, pas ça ! »Jean-Michel Bollet
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Par turtle le 10 Juillet 2021 à 08:15
Fardoise reprend le tableau du samedi!
Cette semaine thème libre….
Vous n’avez pas fait les beaux arts ? moi non plus ! On peut être ému par une toile, on peut avoir envie de découvrir et de faire un artiste. Ici vous pourrez partager vos choix et nous dire deux mots sur le peintre ou le tableau.Il suffit de mettre votre lien sous cet article avant le samedi à midi ou d’envoyer vos liens :
J'ai choisi ce tableau d'Emmanuel Templeux:
"Sortie du bois à Maiche"
Emmanuel Templeux (Arbois 1871- Arbois1957)
L'histoire de la peinture de paysage en Franche-Comté est marquée par deux personnalités incontournables et antinomiques que sont Gustave Courbet et Auguste Pointelin. Ils furent cependant, l'un comme l'autre, absolument fusionnels avec leur terroir. La peinture d'Emmanuel Templeux ne peut se comprendre sans référence à leurs oeuvres et en fut durablement influencée. Pendant toute sa carrière, Courbet peint sa terre natale et travailla régulièrement dans son atelier d'Ornans. Dans ses paysages, il renouvelle complètement la conception traditionnelle de ce genre. La composition étagée héritée des peintres du XVIle est remplacée par un espace bloqué, sans issue ; à la peinture fine et légère, adepte des glacis des classiques, il préfère l'utilisation du couteau qui maçonne la peinture et lui donne une matérialité évoquant la substance même des roches, des feuillages, de la neige ou de l'eau. Les sites qu'il privilégie sont des lieux sauvages et pittoresques de Franche-Comté : les reculées du Jura, les grottes et sources de la Loue et du Doubs, le Puits-Noir ou la Grotte Sarrazine.
Les évocations du Jura par Auguste Pointelin sont beaucoup moins « typiques » et tentent de réduire le paysage à ses éléments essentiels, la terre, l'eau et l'air. Tout élément anecdotique est banni de ses tableaux, les humains comme les animaux ou les constructions, pour essayer de rendre ce qui fait la quintessence même du paysage. Il réalise une sorte de synthèse des éléments constituants de la nature : les reflets colorés de l'eau, les effets changeants du ciel et de la lumière, la matière charnelle de la terre.
Les représentations des paysages franc-comtois d'Emmanuel Templeux sont beaucoup plus familières, ni grandioses et sauvages comme celles de Courbet, ni épurées et synthétiques comme celles de Pointelin. Sa nature à lui, est quotidienne et habitée ; il peint Arbois et ses petits métiers, les lacs du Jura, les combes enneigées, les plateaux du Jura, les forêts automnales, les vignes et les moissons.
De Courbet, il retient la technique du couteau à palette qu'il utilise à partir des années vingt et qui donne une certaine densité à ses paysages ; de Pointelin qui fut son maître spirituel, une simplicité et un goût pour des paysages non « héroïques ».
Sa palette claire, son goût pour les paysages de lacs et les espaces dégagés ouvrant sur des ciels en mouvement, lui sont propres et marquent ses peintures d'une personnalité intéressante.
Cette exposition s'attache à faire connaître un artiste du Jura dont les musées du département conservent des œuvres (Arbois, Lons-le-Saunier, Dole, Morez) et participe à l'étude des artistes de notre région du XVe au XXe siècles que nous tentons de faire découvrir à nos visiteurs à travers les rétrospectives organisées tant à Dole qu'à Lons-le-Saunier ou Arbois
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Par turtle le 8 Juillet 2021 à 08:07
Tous les jeudis chez Lilou soleil: ICI
Vous avez envie de jouer ? Le règlement ICI
"En prendre pour son grade": Se faire violemment réprimander ; se faire battre ; subir une grave déconvenue ou défaite ; se faire houspiller ; se faire gourmander.
Origine: Expression qui date de début du XXe siècle.
Ici, grade est à considérer comme un "niveau hiérarchique" et prendre a le sens passif de "recevoir, subir".
Le deuxième classe en prend pour son grade lorsque son adjudant le réprimande.
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Par turtle le 6 Juillet 2021 à 07:31
Lady Marianne nous a quittés, elle nous proposait "Mardi poésie": ICI, je continue en son honneur
Juillet
Depuis les feux de l’aube aux feux du crépuscule,
Le soleil verse à flots ses torrides rayons ;
On voit pencher la fleur et jaunir les sillons :
Voici les jours poudreux de l’âpre canicule.Le chant des nids a fait place au chant des grillons ;
Un fluide énervant autour de nous circule ;
La nature, qui vit dans chaque animalcule,
Fait frissonner d’émoi tout ce que nous voyons.Mais quand le bœuf qui broute à l’ombre des grands chênes
Se tourne haletant vers les sources prochaines,
Quel est donc, dites-vous, ce groupe écheveléQui frappe les échos de ses chansons rieuses ?
Hélas ! c’est la saison des vacances joyeuses…
Comme il est loin de nous ce beau temps envolé !(1878)
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839 –1908)Recueil : "Les Oiseaux de neige"
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Par turtle le 4 Juillet 2021 à 08:11
Chez Lilou: ICI
le » Petit jeu de lettres » appartenait à ma Lady et je lui laisse son bébé.
Je lance « Des lettres pour un mot »
Je donne chaque lundi les lettres en vrac d’un mot mystère dont je donne une définition.
rappel des règles : vous utilisez les lettres du mot mystère pour construire des mots de cinq lettres au moins. que vous introduisez dans un texte de votre choix ou cerise sur le gâteau un texte en rapport avec le mot trouvé.
Pour le lundi 5 juillet
En attendant vous avez 11 lettre pour interpréter les songes, car oui c'est une science: I I I E O O T R R CN
Voici tout d'abord le mot trouvé avec toutes les lettres:
ONIOCRITIE
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